JOHN TEXTOR LAISSE ENTENDRE L’ACHAT D’UN « PROCHAIN CLUB EN ANGLETERRE » APRÈS SA DÉMISSION DE LA PRÉSIDENCE DE LYON
Le chapitre tumultueux de John Textor à la tête de l’Olympique Lyonnais est désormais clos, marquant un tournant décisif non seulement pour le club rhodanien, mais aussi pour les ambitions footballistiques du businessman américain. Textor a officialisé sa démission de la présidence de l’OL dans le cadre d’une importante réorganisation interne, qui voit Michele Kang prendre les rênes en tant que Présidente et Présidente du Conseil d’administration. Mais fidèle à lui-même, Textor ne s’efface pas en silence — il laisse déjà entrevoir sa prochaine aventure, probablement en Angleterre.
La fin d’une relation amour-haine avec le football français
La présidence de John Textor à Lyon a été marquée par de nombreux conflits, notamment avec les régulateurs financiers français, ainsi qu’une pression constante des supporters et des médias face à une gestion jugée chaotique. Le coup de grâce est survenu la semaine dernière lorsque la DNCG a confirmé la relégation du club en Ligue 2, en raison de sa situation financière instable. L’OL a fait appel, mais les conséquences immédiates n’ont pas tardé à se faire sentir.
Dans un communiqué publié sur le site officiel d’Eagle Football Group — le groupe multi-clubs fondé par Textor — il a exprimé à la fois un soulagement personnel et des ambitions renouvelées.
« À titre personnel, je me réjouis vraiment de la réduction de mes responsabilités de gestion quotidienne en Europe, ce qui va me permettre de me concentrer sur des marchés où nous avons une totale liberté pour gérer nos clubs… investir, innover, croître et rivaliser. »
Un message qui résonne comme une critique à peine voilée envers la rigidité administrative du football français — et, pour certains, une tentative d’expliquer son passage chaotique à la tête de l’OL.
Une nouvelle ère à l’OL, un nouveau cap pour Textor
Avec Michele Kang — déjà actrice clé du succès de l’OL féminin — désormais nommée à la présidence, le club semble vouloir tourner la page vers davantage de stabilité et de stratégie à long terme. Sa nomination a d’ailleurs été accueillie avec optimisme, en particulier après son discours ferme et mobilisateur.
Textor, quant à lui, a été clair sur la suite : ses priorités sont désormais ailleurs.
« L’OL est entre de très bonnes mains avec Michele. Je vais désormais me concentrer sur Botafogo, Daring Brussels et notre prochain club en Angleterre. »
Ce passage n’a pas manqué de faire réagir. Bien qu’il ait récemment vendu ses parts dans le club anglais de Crystal Palace, John Textor semble bien déterminé à retrouver une base solide au sein du marché anglais — l’un des plus compétitifs et rentables au monde.
L’Angleterre en ligne de mire : quelle suite ?
S’il n’a pas précisé quel club anglais est visé, des médias britanniques rapportent que Sheffield Wednesday pourrait faire partie des pistes étudiées. Selon The Star, le club historique, actuellement en difficulté aussi bien sportivement que structurellement, pourrait représenter une cible accessible pour Eagle Football Group.
Un tel projet cadrerait avec la logique de Textor, qui fonde son modèle multi-clubs sur la synergie entre différentes entités, le développement des jeunes talents et une vision globale de la marque. Après le Brésil (Botafogo), la Belgique (Daring Brussels) et la France (OL), l’Angleterre compléterait un triangle stratégique sur trois continents.
Un repli stratégique, pas une défaite
Malgré les critiques et l’échec lyonnais, la sortie de Textor ne ressemble pas à une capitulation, mais bien à un repositionnement. Il semble désormais privilégier des marchés où sa vision entrepreneuriale pourra s’exprimer sans contraintes. L’Angleterre, avec son ouverture aux investisseurs et sa puissance médiatique, semble parfaitement correspondre à ses ambitions.
Pour l’OL, son départ pourrait enfin marquer le retour à une direction plus cohérente et disciplinée. Pour Textor, il s’agit d’une opportunité de réécrire son histoire footballistique ailleurs.
Alors que John Textor tourne la page lyonnaise, tous les regards se tournent désormais vers l’Angleterre. Va-t-il réussir là où il a échoué en France ? Ou verra-t-on se répéter les mêmes erreurs sous un autre maillot ?
Une chose est sûre : John Textor n’a pas dit son dernier mot. Et l’Angleterre pourrait bien être son prochain champ de bataille.
